L'annonce du gel du point d'indice jusqu'à fin 2013 a été fraîchement accueillie par les organisations syndicales. Est-ce non négociable ?
Le point d'indice a été gelé en 2011, et le ministre avait annoncé une clause de "revoyure" pour 2010-2013. La rencontre avec les organisations syndicales sur le pouvoir d'achat aura lieu le 19 avril.
Cela étant, le point d'indice a force de valeur emblématique alors qu'il représente une fraction marginale de la hausse des rémunérations (26% en moyenne). Il faut prendre en compte, en effet, le GVT(1) qui induit des hausses de pouvoir d'achat, la GIPA(2) pour les fonctionnaires dont le traitement indiciaire a progressé moins vite que l'inflation et les retours catégoriels, puisque dans les ministères, 50% des économies générées par les réductions d'effectifs reviennent aux fonctionnaires en poste (et même 60 à 70% selon les estimations de la Cour des comptes).
Un point d'indice pour les trois fonctions publiques représente un milliard et demi d'euros de dépenses supplémentaires, c'est-à-dire une somme déraisonnable dans l'état actuel de nos finances publiques pour un impact individuel négligeable. Ayons tout de même à l'esprit que la France est le seul pays d'Europe occidentale à avoir maintenu ou augmenté la rémunération de ses agents malgré la crise, et nos voisins nous le reprochent !
Notes :
(1) : Glissement - vieillesse - technicité
(2) : Garantie individuelle de pouvoir d'achat